La House Music est née à Chicago au début des années 1980, notamment avec le DJ Frankie Knuckles qui mixait au club Warehouse (qui donna son nom au genre).
Il passait des disques de disco (notamment les artistes les plus récents utilisant des sons électroniques) et il décida d'y ajouter une boîte à rythmes pour renforcer la rythmique minimale et four-on-the-floor du disco.
« La house est née le jour où Frankie Knuckles a eu l'idée d'adjoindre à ses platines une boîte à rythmes et des séquences de percussions tournant sur une source séparée.
Ce qui différencie la house du disco n'est pas tant le contenu sonore qu'un certain dispositif instrumental qui opère sur la source disco, la comprime la raréfie, l'accélère,
en un mot la réduit. »1
Peu après, en 1983, arrive le DJ Ron Hardy, avec un style plus dur et plus percussif.
La compétition acharnée qui se tint entre les deux hommes provoqua alors l'émulation
et beaucoup adoptèrent ce genre. Les DJ « se mirent à enregistrer des ‹ pistes › [tracks] (ainsi nommées car elles ne différaient que peu d'une simple piste de batterie)
à destination des DJ : le minimalisme de la house était né ».2
En 1983, Jesse Saunders sort On and On, le premier disque de house, puis le style se développe avec des artistes tels que Chip E, Larry Heard, Steve « Silk » Hurley et Jesse Saunders qui continue à produire des classiques.
Plus tard, en 1987, apparaît un nouveau style avec le morceau Acid Track de Phuture : l'acid house, dont la marque de fabrique est principalement « une étrange et écrasante ligne de basse, produite par un générateur de basses Roland TB-303 ».2
Le phénomène continue entre les mains de DJ Pierre, Marshall Jefferson et bien d'autres.
À la fin des années 1980, la house explose également en Grande-Bretagne avec des artistes comme Steve « Silk » Hurley, M/A/R/R/S, Farley « Jackmaster » Funk…
et se développe aussi dans la culture rave de l'Angleterre (notamment le phénomène Summer of Love en 1988 et 1989). À cette même période, la house se mêle à de nombreux styles musicaux et innove, déployant alors un grand nombre de sous-genres dont les plus marquants sont la deep house (plus underground et lente) et l'ambient house (plus planante et introspective) .
À partir du milieu des années 1990, certains artistes anglais veulent s'affranchir de la « tyrannie du 4/4 » et la réadaptent avec des rythmes plus cassés, syncopés, ce qui, mélangé à la drum 'n bass naissante, donnera les courants UK garage et Two Step. Parallèlement se développe en France la French Touch.
Vers 1996, des labels tels que Basic Channel atmosphérisent la house, la minimalisent,
y travaillent davantage les textures et sonorités et rendent alors les limites floues avec d'autres genres. « Ces morceaux font s'évanouir toutes les distinctions farouchement défendues jusque-là entre house, dub et techno ».2
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1. GALLET, Bastien, « Techniques électroniques
et art musical : son, geste, écriture », Volume ! [En ligne]
http://volume.revues.org/2493
2. ESHUN, Kodwo, « House », in Modulations,
Une Histoire de la musique électronique, Allia, Paris, 2010