rock

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Les recherches électroniques des avant-gardes se retrouvèrent insufflées dans les productions de Rock, de Pop, de Jazz…
Le groupe de rock progressif et psychédélique Pink Floyd en est un excellent exemple. Plus que quiconque ils furent les pionniers des expérimentations sonores du studio dans la musique populaire. Ses membres utilisaient en masse les techniques de traitement des sons et les synthétiseurs, bricolaient leur matériel, trituraient les circuits électroniques et utilisaient leur table de mixage comme un instrument à part entière.
Dans sa période électrique (environ de 1968 à 1975), Miles Davis, lui, utilisait intensivement les techniques de montage musical et l'assemblage de bandes différentes. En effet, les enregistrements étaient souvent le fruit de dizaines d'heures de jeux qu'il fallait réduire à la taille d'un disque et dont il fallait dégager les meilleurs passages.
Son producteur, Teo Macero, travaillait ainsi des heures à fragmenter les bandes
à la lame de rasoir.

À la fin des années 1960 apparaît le Krautrock, essentiellement en Allemagne.
Ce genre se nourrit de quasiment tous les genres de l'époque de façon très éclectique
et hétéroclite. Dès ses débuts, certains groupes comme Faust travaillent en utilisant des techniques de coupage/collage (notamment avec des bandes). En 1972, les membres du groupe Neu !, n'ayant pas assez d'enregistrement pour graver la deuxième face de leur disque, s'amusent alors à couper et à réassembler leurs bandes en accélérant des passages afin de construire sept nouveaux morceaux.
Dans une notion différente de montage, Holger Czukay, bassiste de Can, sort Movies
en 1979, un album composé d'éléments de films assemblés entre eux dans un genre
de patchwork.
Mais le groupe le plus décisif du krautrock fut Kraftwerk, qui fusionna le groove du funk avec la froide précision des technologies, et développa la science des timbres et des textures sonores. Ils s'approprient les synthétiseurs et font le pari qu'ils seront l'avenir de
la musique. Mais c'est plutôt le présent qui était déterminant chez Kraftwerk car, sans même le savoir, avec leurs albums Autobahn (1974), Trans-Europe Express (1977),
The Man-Machine (1978) et surtout Computer World (1981), ils étaient en train de poser les fondations de la techno.

Aux mêmes instants, le Post-Punk et la New Wave récupéraient aussi les synthés
et les boîtes à rythmes (devenus accessibles) et hybridaient les genres, s'inspirant des musiques électroniques populaires alors naissantes (house, electro, hip-hop, techno).
Des groupes tels que New Order, Depeche Mode, Gang of Four, OMD ou encore Front 242 furent alors à l'origine de nombreux albums aux sonorités synthétiques et aux traitements électroniques, qui étaient diffusés à grande échelle et faisaient découvrir
leurs outils à un public large.
Dans une frange plus underground, la musique industrielle se construit sur les bases du post-punk. Nourri par une ère post-industrielle, la musique de groupes comme Throbbing Gristle, Cabaret Voltaire ou Coil sonne comme les machines, définit une « musique hideuse pour un monde hideux », et joue sur les sensations physiques.







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